Patrimoine

L'église Saint Michel

L'église primitive de Bardouville aurait été une chapelle seigneuriale liée à  avant d'être érigée en succursale paroissiale. Elle était placée sous a protection de Saint-Evroult et était desservie par un moine de l'abbaye de Saint Georges de Boscherville. Ce sanctuaire, attesté dans les premières années du XIIe Siècle, disparut au XVIIIe siècle.
Ses plus anciens éléments architecturaux remontent au XIe siecle, avant que le chœur de style roman ne soit agrandi puis la structure de l'édifice modifiée au début du XIIIème siècle par la construction de deux chapelles latérales et par le percement de la grande maîtresse vitre
1680 : La cloche a été baptisée par J. Mesgard, curé de la paroisse. Elle a été nommée «Elizabeth» par Pierre Delavache, écuyer de St Léger et par Elizabeth de Valliquierville, veuve de Thomas de Saldaigne, seigneur patron alternatif de Bardouville.
1717 : Visite pastorale de Monseigneur d'Aubigné qui effectue un inventaire détaillé du mobilier, des ornements ainsi que des objets et costumes religieux.
1773 : Henri Charles de Brévedent, seigneur patron alternatif de Bardouville, a été inhumé dans le chœur
1789 : Après la révolution, faute de local, les premières réunions municipales se déroulent
dans l'église.
1842 : L'hôtel très ancien est remplacé par un neuf.
1853 : La charpente de la nef a été remaniée ainsi que celle du clocher. Les tuiles de la toiture ont été remplacées par de l'ardoise. Le portail a été reconstruit en style néo-roman. Il a peut-être pris la place du portail d'origine dont on ne trouve pas de traces ailleurs. Si ce n'est, peut-être au sud, au niveau de la sacristie dont le grand placard semble combler une
grande niche. La nef et le chœur ont été recouverts de fausses voûtes en plâtre, offrant ainsi à l'édifice son aspect actuel
Nuit du 29 au 30 août 1944 : Lors du bombardement du château par les unités alliées, la cloche de l'église a été fêlée et la toiture a subi des dommages importants. Elle recevra une couverture en papier goudronné qui durera jusqu'en avril 1952. Nuit d'horreur, puisque cinq Bardouvillais ont été tués lors de ce bombardement.
2 septembre 1944 : Inhumation des victimes de cette nuit tragique.Devant les cercueils alignés, quelques soldats écossais sont à genoux. Leurs armes sont déposées près du porche et gardées par une sentinelle.
Octobre 1949 : La cloche fêlée a été refondue.
2 avril 1950  : La cloche a été baptisée Suzanne, Hélène, Jeanne, Françoise par l'archevêque de Rouen MgrDubois de la Ville Rabelle.
Avril 1952 : Restauration de la toiture de l'église

ADSM – CDAP - Gilbert Fromager : « Le canton de Duclair 1925/1950 ».

Le château  du Corset Rouge

Les premières constructions de l'église datent du XIème siècle. A cette époque existait un château fort appartenant par héritage au Sire Bertrand de Bardouville. Sa construction définitive aurait été achevée en 1106 puis il fut incendié. Au XVIème siècle, un manoir le supplanta et on construisit un colombier en 1606. L'actuel château a été édifié entre 1664 et 1683 par la famille de Saldaigne d'Incauville.
En 1834, le sentier a reçu avec le temps de légers changements ; mais la trace du fossé se retrouve encore au pied de l'ancien donjon qui sert de base à la construction moderne. A la base d'un mur on remarque l'apparence d'une ouverture, c'était la poterne. Un pavillon orné d'une tente élégante a remplacé une tour carrée surmontée de mâchicoulis, percée de meurtrières. Plus loin une autre tour ronde ou carrée comme la première recouvrait un puits qui se trouvait à la disposition des défendeurs du château. Les mêmes tours existaient du côté du nord et se rattachaient aux premières par un mur crénelé au milieu duquel était l'entrée principale par un pont-levis sur d'autres fossés depuis longtemps remplis sans qu'il en reste de traces.

Le passage St Georges  (Seine et chemin du halage)

Selon la charte de 1248, la portion du fleuve comprise entre l'Eau de Dieu et l'Eau d'Ambourville, c'est-à-dire la partie allant du Val des Leux à Ambourville, portait le nom d'Eau de Bardouville, elle appartenait aux seigneurs du même nom. Ils disposaient d'un droit de franc passage au Port Hebert, l'ancien passage Saint Georges et d'un droit de pêche sur les deux rives du fleuve. Ce dernier était loué à des pêcheurs, ce qui augmentait d'autant les revenus de leur seigneurie.
Le chemin, dit de halage, fut établi à partir de 1449 entre Rouen et Caudebec. Les bateaux étaient tirés par des chevaux conduits par des haleurs. Les nombreux  travailleurs du fleuve, pêcheurs, bateliers ou passeurs, étaient avant tout des paysans travaillant la terre. Ils tiraient des revenus complémentaires d'un fleuve dont ils redoutent les caprices. Les fréquentes noyades consignées dans les registres paroissiaux, comme celle du jeune Philippe de la Neuville en aout 1788, permettent de cerner les craintes inspirées par la Seine. C'est cette crainte qui anima ceux qui offrirent en ex-voto (objet symbolique placé dans un édifice religieux en remerciement d'une grâce obtenue ou d'un vœu accompli) la maquette du Joséphine, magnifique trois-mats suspendu au milieu du chœur de l'église Saint Michel.
Le passage a été fermé en 1968, le dernier passeur s'appelait Joseph Decaux.

L'étang du passage St Georges

Ce marais inondé de bord de Seine, présente un intérêt faunistique et floristique. Il s'agit d'un marais à grandes laîches et d'une roselière, avec des dépressions plus humides et des saules buissonnants en bordure.
La flore est typique des milieux humides. On a observé une espèce rare : le jonc fleuri (Butomus umbellatus). Les entités phytosociologiques rencontrées sont : Lemnion minoris, Phragmition, et Alno-Padion. La faune est typique des marais : oiseaux, insectes, amphibiens...
La ZNIEFF joue un rôle fonctionnel primordial, lié à sa situation en bord de Seine : elle sert de zone refuge pour la flore et la faune (oiseaux, insectes) et c'est un élément de diversité. Elle a aussi un rôle de régulation du facteur eau.


Ce site est également favorable pour la nidification de passereaux aquatiques. De plus, il possède un intérêt paysager notable, lié notamment à la diversité faunistique et floristique (grandes herbes : iris des marais, massettes, laiches...), et à la présence de l'eau.

Le chêne du lac

Cet arbre a été planté environ en 1650 ± 50, donc l'âge aujourd'hui est environ 366 ± 50 ans (Han van Meegeren, 7 Jul 2012).

Son nom de « lacs » est sans doute une déformation du mot « leux », loups, ce qui lui donnerait le sens de chêne des loups. Cette explication, souvent admise, méconnaît toutefois la tradition populaire selon laquelle les habitants se réunissaient autour de l'arbre pour danser ; la terre y était alors tellement piétinée qu'elle serait devenue imperméable ; l'eau non absorbée par le sol aurait formé une grande flaque semblable à un lac d'où émergeait le chêne ; il en aurait reçu le nom.
« Pierre Molkhou – Bardouville, Les reflets du temps »